En ce moment, je lis beaucoup, comme toujours en fait. Parfois, j'ai envie de partager avec vous un livre. C'est encore le cas aujourd'hui. Vous commencez à avoir l'habitude, je vais encore vous faire un truc un peu décousu mais que voulez-vous, je fais bien des brouillons structurés tout ça mais à chaque fois que je les relis, je trouve que ça manque de sincérité, de sentiments alors je préfère vous le mettre en vrac ici comme ça vient.
Le vestibules des causes perdues, il vous embarque sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, au milieu des pèlerins qui pour des raisons bien personnelles ont décidés un jour de faire leurs sacs et de partir. On suit le cheminement de toutes ces personnes qui dans leurs vies ne se seraient pas croisées, je me suis attachée à chacun des personnages, je m'y suis même retrouvée parfois, c'est très troublant.
"Clotilde, c'était la femme des petits miracles. Capable d'inventer un festin pour 10 personnes avec des petits riens. De se donner un air de maîtresse de maison dans un refuge de pèlerins. de sembler toute pomponnée après cinq minutes dans la salle de bain commune"
Au cas où vous vous posez la question, la religion n'y est pas spécialement présente.
"Elle demanda: qu'est-ce qui fait que des gens si différents se rencontrent, se reconnaissent..."
J'ai trouvé ce livre très intense, j'ai versé quelques larmes. Les histoires de chaque personne sont tristes mais on ne déprime pas pour autant, c'est la magie du chemin, chaque chose n'arrive pas par hasard et il y a toujours du positif. On y vit de bonnes rigolades et beaucoup d'émotions.
"Tu te souviens le premier soir au Sauvage, le chat que je caressais...Soudain il est parti. Appelé ailleurs par la nuit. Nous c'est pareil, sauf que c'est la nuit qui nous a appelés. C'est le chemin."
C'est bien simple, dès les premiers chapitres du livre, j'avais envie de faire mon sac et partir moi aussi sur ce chemin. J'ai vraiment eu l'impression de marcher à côté d'eux, de voir les paysages, de ressentir leurs émotions.
"Au début, il en avait bavé, les premiers jours dans la Beauce...La Beauce. Plus plat tu meurs, et il en avait bavé..." (clin d'oeil à mon département, j'ai horreur de La Beauce et pourtant j'habite à côté, je confirme, plus plat tu meurs...)
Laurent m'en a parlé une fois il y a quelques années de faire le chemin, j'avais rigoléà l'époque...je me pose la question plus sérieusement aujourd'hui...